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Laura space - Ciné
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11 janvier 2007

C.R.A.Z.Y

affiche_4

De 1960 à 1980, entouré de ses quatre frères, des Pink Floyd, des Rolling Stones et de David Bowie, Zac Beaulieu nous racontes son histoire.

Dans la province du Québec, dans les années 60-70. Le 25 décembre 1960 naît Zachary Beaulieu, quatrième d’une fratrie de cinq garçons, Zac est le chouchou de son père. Famille de banlieue sans histoire avec une mère aimante et un père un peu bourru. Le début d'une belle enfance, où se succèdent les Noël et les anniversaires avec l'éternel solo du père Beaulieu chantant Aznavour, les séances de lavage de voiture en plein air et les pic nique secret entre Zac et son père. Mais le jour où ce dernier découvre que son fils se travesti en fille pour s’amuser, Zac est rejeté. Et durant toute son enfance il tentera de retrouver l’amour paternel qu’il a perdu.

Ce film retrace avant tout l’histoire de cette famille ordinaire, entre les petites et grandes disputes, les pétards fumé en cachettes, la découverte de la sexualité, et la famille.

Ensuite il s’agit plus particulièrement de l’histoire de Zac qui nous parle avec humour et sarcasme de la difficulté d’être né le jour de Noël, de se sentir différents, de grandir dans une famille de garçons auxquels il essai désespérément de ressembler, et de sa lutte pour retrouver son père, pour lequel il est prêt à refouler son homosexualité.

Menée d’une part par l’arrogant et l’insolent Zachary, de l’autre par le père, insatisfait de voir son fils chéri manifester un goût pour les garçons, la famille trouve en Raymond, le frère toxico violent, le pont fragile entre les deux hommes, et qui leur permettra de ce retrouver

L’originalité du scénario provient des nombreuses introspections mentales des personnages. L’image devient imaginaire, fantasmagorique même, il n’est donc pas rare que la situation vue ne soit en réalité que souhaitée. C’est une façon comme une autre de s’échapper d’un réel qui parfois est bien pesant. En plus de ces passages qui frôlent le fantastique, le réalisateur use et abuse avec magie des ralentis. Certaines scènes, comme des étreintes, des regards, des tensions sont étirées dans le temps. Ces ralentis sont la mise en image d’une technique parfois bien difficile à faire passer au cinéma : le figé. Quand un geste, quand une émotion se gravent dans notre mémoire à jamais. Le metteur en scène rend ces instants magiques et forts en émotion. Poétique, original et porté par une distribution brillante (notamment le jeune Marc-André Grondin, dont la ressemblance avec Gaspard Ulliel est plus que frappante),

Le film est un drame poignant qui traite différents sujets liés les uns aux autres : l’amour familial, les quêtes identitaire et sexuelle ainsi que l’acceptation de l’autre. Cette fresque familiale originale, sensible, juste et un peu folle, rythmée par une mise en scène ingénieuse et une bande son qui nous replonge tout droit dans les années 70-80 a été très remarqué durant l’année 2006 et a remporté de nombreuses récompenses notamment au Canada.

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