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Laura space - Ciné
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18 février 2007

"Riff Raff"

A chaque sortie d’un Ken Loach depuis que je suis en âge d’aller au cinéma quand bon me chante, j’y cours. Le dernier ("Le vent se lève")était très différents de ce que j’avais l’habitude de voir jusqu’à présent, mais il n’en était pas pour autant moins bon, au contraire même. Et oh joie, cette année, le père noël a exaucé mes vœux et m’a livré un coffret avec quatre DVD du grand Loach, homme que j’admire définitivement beaucoup je crois.

Le premier de la série est donc "Riff Raff", il raconte l’histoire de l’adaptation de Steevie, jeune écossais tout juste sorti de prison et engagé au noir sur un chantier de construction. Avec ses nouveaux amis, ouvriers comme lui, il s’installe dans un squatt. Avec eux, il fait l’apprentissage, entre autres, de la solidarité et de la débrouille. Il rencontre aussi Susan, une jeune femme paumée qui rêve de devenir chanteuse. Tous deux vont s’aimer et affronter les aléas de la vie. Des patrons hargneux et tyranniques aux syndicalistes comiques, en passant par un Noir qui rêve d’une Afrique qu’il n’a jamais connue, Ken Loach nous offre ici une palette de personnages certes en souffrance, mais surtout humains et touchants. La misère, la violence, l’humiliation...Un Robert Carlyle tout jeuneot et pas encore fidélisé a Danny Boyle, un style 90’s qui me fait sourire, un ton extrêmement juste, et le discours qui me plait tant, développé cette fois ci a propos de la condition ouvrière de l’époque. Une critique du gouvernement Thatcher, un début de rébellion pour une syndicalisation systématique, une dénonciation des conditions de travail extrêmement dangereuse pour les ouvriers, le travail au black, la difficile réalité de la vie lorsque l’on sort de prison. Du pur Ken Loach, un film intelligent et bouleversant.

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