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Laura space - Ciné
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11 janvier 2007

L'homme de sa vie

Un film de Zabou Breitman. Avec : Bernard Campan, Charles Berling, Léa Drucker...

A5242

Frédéric et Frédérique (on peut difficilement faire plus original comme couple), comme tous les étés, partent en vacances dans leur grande maison familiale perdue ou cœur de la Drôme. C’est l’occasion de grande retrouvailles avec les frères, sœurs, oncles, tantes, cousins, cousines, de grasse matinée et de dîners a n’en plus finir. Ils vont faire la connaissance de leur nouveau voisin : Hugo. Un homme charmant qui se plait a afficher son homosexualité avec amusement. Hugo est sur de lui, Hugo est mystérieux, Hugo est intriguant.

Hugo et Frédéric vont rester seul a discuter ensemble jusqu’à l’aube, de l’amour, de Frédérique, de la tendresse et de la routine qui peut s’installer dans un couple. Ils vont alors nouer une relation qui va jeter le trouble a la fois dans leur cœur, mais également dans ceux de leur entourage. Car Frédérique va rapidement s’apercevoir que la rencontre d’Hugo avec l’homme qu’elle aime, a transformé ce dernier.

Zabou Breitman nous avait époustouflé avec « Se souvenir des belles choses », nous étions donc en droit d’attendre avec impatience son nouveau long métrage. L’affiche en elle-même est très belle, ce champs de tournesols, ces deux hommes isolés…une histoire, un amour. Mais Zabou préfère suggérer les choses plutôt que de les montrer clairement. Elle laisse au spectateur le soin de comprendre ce qu’il se trame de lui-même. Ce tact si fin est des plus agréable. Mais qu’elle drôle de sensation quand il s’agit de commenter ce film.

Il est a la fois « beau » esthétiquement et techniquement parlant, mais le scénario passe donc peut être au second plan. En effet, les images sont a couper le souffle, il émane une légèreté et une beauté toute simple et singulière. La couleur de l’image, tous ces petits détails auxquels la réalisatrice a accordé de l’importance : le mouvement des cheveux blonds dans l’eau, les plis d’un canapé en cuir sur lequel on s’assoit, les visages, les gestes, les mots, les sourires. Et cette musique, ce tango entraînant et incessant...Une réalisation a la fois exceptionnelle et parfaite.

Mais tout ces « petits riens », semblent finalement être de trop pour que le spectateur reste concentré sur l’histoire en elle-même. On à la désagréable sensation d’être passé a côté. Parce qu’on attendait plus. Cependant le jeu des acteurs est touchant, Léa Drucker est magnifique, et torturée, Bernard Campan est devenu un acteur exceptionnel, un charme, un naturel et une présence folle, quand a Charles Berling le rôle lui colle parfaitement a la peau, rien qu’avec un plan des plus simples le spectateur comprend tout a travers son regard.

Zabou Breitman est une réalisatrice au charme incroyable, elle a un don pour rendre les choses agréable a regarder, pour trouver la bonne lumière etc. Un niveau technique très agréable a l’œil, mais qui empêche de discerner la beauté du scénario qui est malgré tout a noter même si elle ne nous a pas sauté aux yeux.

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Laura space - Ciné
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